Le premier ministre, François Bayrou, lors de sa conférence de presse au sujet de son budget pour 2026, à Paris, le 25 août 2025.

A compter de lundi, François Bayrou recevra à Matignon les chefs de parti, une semaine avant l’engagement de la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de son entourage, mercredi 27 août.

Le premier ministre, invité du « 20 heures » de TF1 mercredi, a sollicité un vote – des plus incertains – sur une déclaration du gouvernement portant sur l’état des finances publiques et le niveau d’économies à réaliser dans le cadre des textes budgétaires pour 2026. Les grandes lignes de son projet, dévoilées le 15 juillet, comprenaient 43,8 milliards d’euros d’économies.

En conseil des ministres, Emmanuel Macron a apporté « son soutien total » à la « démarche » de François Bayrou, a rapporté mercredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas. Selon elle, le président a jugé qu’il n’y avait de la part de l’exécutif « ni déni de réalité ni catastrophisme » sur la situation financière de la France et a appelé à « la responsabilité les partis qui souhaitent être des partis de gouvernement ».

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Le soutien d’Edouard Philippe et de Gabriel Attal

Mardi, lors de l’université d’été de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), François Bayrou avait résumé le choix ainsi : le « chaos » ou la « responsabilité ». Dans une vidéo, le chef du gouvernement a répété qu’« une dette de milliers de milliards d’euros est impossible à porter ».

Dans un entretien accordé à l’AFP mercredi, Edouard Philippe, président du parti Horizons, a expliqué soutenir la démarche du premier ministre. Il a dit partager son constat « juste et inquiétant » quant aux finances publiques, tout en estimant que la confiance devait « se construire » avec les partis politiques.

L’ancien premier ministre et candidat à la prochaine élection présidentielle juge toutefois « assez inéluctable » une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale en cas de blocage persistant et d’impossibilité d’adopter les textes budgétaires.

« Je crois avoir compris que le président ne voulait pas dissoudre mais n’excluait pas de devoir le faire. Qu’il ne le veuille pas, c’est possible. Qu’il n’exclue pas de devoir le faire, c’est raisonnable. Parce que si rien ne se passe, si aucun gouvernement ne peut préparer aucun budget, comment règle-t-on cette question ? Par la dissolution. Ce n’est pas du tout ce que je souhaite. Mais je mettrais en garde ceux qui affirment avec beaucoup de sérénité qu’elle est impossible. Je pense qu’elle est assez inéluctable », a-t-il expliqué.

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Le chef du groupe parlementaire Renaissance (macroniste), Gabriel Attal, a affiché son plein soutien à M. Bayrou, mercredi matin sur France Inter. « Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester premier ministre », a-t-il fait savoir, alors que le groupe présidentiel a annoncé qu’il voterait la confiance. « Ce qui ne veut pas dire qu’on est d’accord avec l’ensemble de la copie », a précisé l’ancien premier ministre.

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Le Monde avec AFP

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