Présentation de la voiture électrique Renault R4 au Mondial de l’automobile de Paris, le 15 octobre 2024.

C’est une petite musique que l’on entend de plus en plus fort chez les constructeurs automobiles européens. Ils ne veulent plus mesurer les émissions de carbone au pot d’échappement, ce qui favorise les voitures électriques, qui n’en ont pas, mais l’empreinte carbone d’un véhicule sur l’ensemble de son cycle de vie, « du berceau à la tombe », comme disent les Anglo-Saxons (« from cradle to grave »).

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Avec ce critère, ils espèrent montrer que les voitures à moteur thermique ne doivent pas être condamnées et pousser l’Union européenne (UE) à reconsidérer la législation qui interdira leur vente à compter de 2035. Certains constructeurs, comme Renault, Stellantis ou même Toyota, ajoutent un deuxième argument : en Europe, les clients ne sont pas prêts. Selon eux, la demande pour la voiture électrique plafonne.

Deux études récentes vont pourtant à l’encontre de ces deux affirmations. La première, un calcul des émissions « du berceau à la tombe » pour les différentes technologies, a été publiée mercredi 9 juillet par le Conseil international pour des transports propres (The International Council on Clean Transportation, ICCT). Cette ONG, dont le siège est à Berlin depuis 2001, est financée par plusieurs fondations privées, mais aussi par la Commission européenne et la Commission économique pour l’Europe des Nations unies.

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