Gisèle Pélicot, lors du procès en appel dans l’affaire des viols de Mazan, au palais de justice de Nîmes, le 8 octobre 2025.

La boue de Mazan s’est à nouveau répandue dans le prétoire, mercredi 8 octobre. A peine l’audience ouverte, de bon matin, le président de la cour d’assises du Gard, Christian Pasta, a demandé à la greffière d’ouvrir le dossier « Karim 38 ans nuit du 28 06 19 » retrouvé sur l’ordinateur de Dominique Pelicot. Ce dossier contient les vidéos des actes sexuels infligés à une Gisèle Pelicot inconsciente par « Karim », pseudonyme de Husamettin Dogan, 44 ans désormais, unique accusé à avoir fait appel dans l’affaire des viols de Mazan. Ce sont les preuves. Il fallait bien les visionner.

« Il y a quatorze vidéos, a dit le président après avoir prié les plus jeunes de quitter la salle. Nous commençons par la première, qui s’intitule “cuni karim”. » Les treize autres ont suivi. « La seconde s’il vous plaît, “bien def sur le dos” » ; « La troisième, “pipe karim” » ; « magnifique de près par derr » ; « sur le dos » ; « sur le côté ». On a cessé de noter les intitulés. Chacune dure entre quinze secondes et deux minutes. C’est une plongée dans les eaux noires où Dominique Pelicot a englouti son épouse pendant dix ans. On en ressort souillé.

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