Les incidents qui ont eu lieu, dimanche 30 novembre au soir, devant le centre d’entraînement du club de football de l’OGC Nice, entraînent des suites judiciaires. La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé, mardi, qu’elle « se constituer[ait] partie civile dans les plaintes déposées par les joueurs » niçois, après les agressions subies par ces derniers de la part de leurs propres supporteurs. La LFP entend ainsi « soutenir pleinement leur démarche et contribuer à ce que toute la lumière soit faite sur ces faits graves », fait-elle savoir dans un communiqué.
Après la défaite (3-1) des Azuréens à Lorient, lors de la 14e journée de Ligue 1, environ 400 supporteurs ont attendu les joueurs à leur retour sur la Côte d’Azur pour manifester leur colère. Selon des témoins, les attaquants Terem Moffi et Jérémie Boga, ainsi que le directeur sportif, Florian Maurice, ont été pris à partie physiquement par des fans véhéments devant le portail du centre d’entraînement. D’après des récits de RMC et de L’Equipe, l’avant-centre nigérian et l’ailier ivoirien ont reçu des coups et ont porté plainte contre X, lundi après-midi.
La Ligue « condamne avec la plus grande fermeté les actes de violence ». Ces « agressions, totalement inacceptables, portent atteinte à l’intégrité des acteurs du jeu et aux valeurs du football », ajoute-t-elle. Avant de conclure : « La LFP exprime tout son soutien aux joueurs concernés et à l’OGC Nice, et réaffirme sa détermination à garantir la sécurité de tous les acteurs du football. »
Des « incidents, graves, causés par quelques individus »
La ministre des sports, Marina Ferrari, a aussi, dans un message transmis au Monde, mardi, « condamné avec la plus grande fermeté [ces] violences inacceptables ». « Rien ne peut justifier ces actes qui visent ceux qui s’engagent chaque jour pour le football », a-t-elle déclaré, en exprimant « tout [s]on soutien » aux « dirigeants et joueurs » concernés. Marina Ferrari réclame des « sanctions » : « Ces incidents, graves, causés par quelques individus, ne relèvent en rien du supportérisme. Je défendrai toujours celles et ceux qui font vivre et animent nos stades, jamais ceux qui ont recours à la violence et qui doivent être sanctionnés pour ça. »
« Ces violences physiques sont intolérables », a aussi réagi, lundi, l’UNFP, le syndicat des joueurs, disant avoir « immédiatement pris contact » avec Terem Moffi et Jérémie Boga.
Selon L’Equipe et RMC, les deux joueurs sont placés en arrêt de travail depuis lundi. Jérémie Boga est en ITT (interruption temporaire de travail) jusqu’à vendredi, Terem Moffi est, lui, arrêté jusqu’à dimanche compris.
L’OGC Nice, dont la réaction a tardé, a finalement diffusé un communiqué, lundi soir – soit vingt-quatre heures après les incidents –, pour « condamner avec la plus grande fermeté » des « débordements inacceptables ». Mais le club, qui, contrairement à la LFP, ne s’est pas porté partie civile, a toutefois assuré « comprendre la frustration » de ses supporteurs, générée par une « succession de contreperformances et de prestations éloignées de ses valeurs ». Une référence aux six revers d’affilée de l’équipe, toutes compétitions confondues, qui ont contraint l’entraîneur, Franck Haise, à revoir ses objectifs à la baisse.
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Alors que les Azuréens étaient perçus, en début de saison, comme de potentiels candidats aux places européennes, « c’est pour le maintien qu’[ils vont] se battre, c’est la réalité », a assuré M. Haise, dimanche, au micro de Ligue 1 +. L’OGC Nice est actuellement 10e du classement du championnat de France avec 17 points, à 14 longueurs du leader, le RC Lens.



