Le Sénat, à Paris, le 26 novembre 2024.

Une politique publique « en manque de boussole stratégique ». La critique émane des sénateurs du Val-d’Oise Arnaud Bazin (Les Républicains) et Pierre Barros (Communiste républicain citoyen et écologiste-Kanaky), auteurs d’un rapport d’information sur l’évolution des financements de la lutte contre les violences envers les femmes, présenté à la presse jeudi 3 juillet. Les deux parlementaires, membres de la commission des finances, ont passé en revue les moyens financiers et humains alloués à cette « grande cause nationale » entre 2020 et 2024 ainsi que leur déploiement.

Ils s’appuient notamment sur un récent rapport de la Cour des comptes et sur l’expertise des associations, opératrices de cette politique publique. Le bilan qu’ils dressent est mitigé. « Malgré une augmentation des financements, leur performance est insuffisamment évaluée ; l’administration n’a pas encore acquis les moyens humains nécessaires à un pilotage satisfaisant de sa politique ; quant aux associations, elles sont toujours fragilisées », écrivent-ils.

Certes, les crédits du programme 137 « Egalité entre les femmes et les hommes », le seul du budget de l’Etat consacré intégralement à la lutte contre les violences et aux autres politiques d’égalité, ont presque triplé entre 2020 et 2024, passant de 36,5 millions à 101,1 millions d’euros. Mais ces montants restent « dérisoires » pour répondre aux besoins et au coût engendrés par ces violences.

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