La chose n’est pas nouvelle : depuis plus de cinquante ans, les dépenses de la France sont supérieures à ses recettes. Mais la situation ne s’arrange pas : en 2024, la France présentait le déficit le plus élevé de la zone euro (5,8 % du PIB). Ce dérapage a creusé la dette du pays, qui atteint désormais 3 345 milliards d’euros.

Emmanuel Macron est accusé par les oppositions d’avoir créé 1 000 milliards d’euros de dette supplémentaire depuis son élection, en 2017. Si ce chiffre est trompeur, il est vrai que la dette s’est alourdie depuis 2017. « La moitié de cette évolution de la dette provient des baisses d’impôts décidées par le gouvernement », explique Xavier Ragot, président de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). « La seconde moitié provient des crises financières et de la crise liée à la pandémie de Covid-19. » Dans une étude publiée en juillet, l’OFCE note que les déficits observés depuis 2017 s’expliquent « essentiellement par la baisse non financée des prélèvements obligatoires, et non par une dérive des dépenses publiques primaires ». Dans cette vidéo, Xavier Ragot analyse pour Le Monde l’évolution de la dette publique depuis la prise de pouvoir d’Emmanuel Macron pour tenter de comprendre les causes du dérapage français.

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