Trois cents milliards de dollars par an, pour dix ans : les pays développés se sont engagés dimanche à Bakou à financer davantage les pays pauvres menacés par le changement climatique, au terme d’une COP chaotique dont le monde en développement repart déçu.

Le financement promis pour 2035 « est trop faible, trop tardif et trop ambigu », a regretté le Kényan Ali Mohamed, parlant au nom du groupe africain. Pour le Climate Action Network (CAN), qui rassemble un grand nombre d’ONG de défense de l’environnement, cette COP a été « la plus horrible depuis des années ». Tasneem Essop, directrice exécutive du réseau, a accusé les pays développés de « mauvaise foi » et d’une volonté de « trahir » les pays du Sud.

Pays occidentaux et européens, premiers bailleurs mondiaux de finance pour le climat, n’étaient pas prêts à aller au-delà de ce montant, en période de resserrement budgétaire et de secousses politiques, mais ils estiment avoir contribué à un résultat historique. L’accord de Bakou « n’est pas aussi ambitieux que le moment l’exige », a estimé Laurence Tubiana, architecte de l’accord de Paris, qui a quand même relevé un motif de satisfaction : « Le multilatéralisme est vivant et plus nécessaire que jamais. »

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