Des visiteurs observent le moteur hybride de la Ford Puma présentée au Mondial de l’Automobile de Paris, à Paris Expo, Porte de Versailles, le 15 octobre 2024.

Les constructeurs automobiles européens n’ont toujours pas accepté la réglementation européenne qui leur interdit de vendre des voitures neuves émettant du CO2 après 2035. Ils demandent un assouplissement à la Commission européenne, qu’ils appellent la « neutralité technologique ». En clair : faciliter la vente de véhicules hybrides rechargeables d’ici à 2035 et au-delà. Réponse de Bruxelles le 10 décembre.

Est-ce toutefois une bonne idée pour le climat, pour le budget des ménages ou pour la compétitivité européenne ? L’Institut mobilités en transition (IMT), think tank de Sciences Po, en collaboration avec l’ONG berlinoise International Council on Clean Transportation (ICCT) – qui a été à l’origine du « dieselgate », en 2015, cette fraude aux émissions des moteurs diesel – et le cabinet de conseil en stratégie C-Ways, a fait une étude d’impact approfondie de cette option.

Celle-ci a beaucoup intéressé la Commission et devrait être regardée attentivement par les constructeurs. Depuis la mise en place de l’interdiction des ventes de véhicules thermiques, en juin 2022, ils reprochent à l’exécutif européen de ne pas avoir fait d’étude d’impact et de ne pas avoir anticipé les difficultés des ménages à financer le passage à l’électrique. Autoriser plus longtemps la vente des véhicules hybrides rechargeables corrige-t-il ce travers ? C’est ce que l’étude de l’IMT analyse.

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