
Ne plus vieillir, ne jamais mourir… De l’épopée de Gilgamesh, récit épique mésopotamien vieux de plus de trois mille ans, aux alchimistes du Moyen Age européen en passant par Qin Shi Huang, premier empereur de Chine (au IIIe siècle av. J.-C.), qui sommait son administration de lui trouver un remède contre la mort, la quête d’immortalité, reflet des angoisses de l’humanité face à sa finitude, traverse les grandes civilisations. Et elle fascine toujours autant.
Aujourd’hui, elle est portée par le transhumanisme, ce courant de pensée né au milieu du XXe siècle, selon lequel les technologies peuvent repousser les limites du corps humain. Elle est popularisée par des milliardaires de la Silicon Valley, chantres du « techno-optimisme », et des biohackers, qui testent une panoplie de thérapies antiâge dont certaines rappellent, étrangement, celles expérimentées autrefois, en vain.
Dans le quotidien d’extrême droite L’Ami du peuple, un article vantait ainsi, en 1929, les vertus de l’ozone. « On peut appeler ça l’air de Jouvence », écrivait le journal. Cinq ans plus tôt, Le Petit Journal illustré, supplément hebdomadaire du quotidien conservateur Le Petit Journal, mettait en lumière « les échanges de sang » pratiqués par le docteur Hélan Jaworski auprès d’une riche clientèle à la recherche d’immortalité.
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