Le premier ministre belge, Bart De Wever, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le premier ministre polonais, Donald Tusk, lors de la réunion de la coalition des volontaires pour l’Ukraine, à l’Elysée, le 4 septembre 2025.

Depuis près de six ans qu’elle est à la tête de la Commission, Ursula von der Leyen cherche à incarner l’Union européenne (UE) sur la scène internationale, quitte à outrepasser les fonctions que lui assignent les traités. Cet été, elle y est parvenue, et ce, grâce au président américain, Donald Trump, qui, après l’avoir ignorée pendant des mois, l’a enfin reçue à la Maison Blanche, le 18 août, aux côtés des présidents ukrainien, Volodymyr Zelensky, et français, Emmanuel Macron, et d’autres dirigeants européens. Mais aujourd’hui, l’ex-ministre d’Angela Merkel a aussi le visage des faiblesses de la construction communautaire, qui ont rarement été si flagrantes que ces deux derniers mois.

Mercredi 10 septembre, lorsqu’elle livrera son discours sur l’état de l’Union au Parlement de Strasbourg, Ursula von der Leyen essaiera de corriger cette perception d’une Europe coincée entre l’expansionnisme de la Russie, l’offensive commerciale de la Chine et le protectionnisme des Etats-Unis. Parce qu’elle est prisonnière de ses dépendances aussi bien économiques que sécuritaires, parce qu’elle est faite de 27 Etats dont les intérêts et la culture géopolitique sont parfois divergents, à commencer par la France et l’Allemagne, l’UE – et donc désormais, avec elle, Ursula von der Leyen – a bien du mal à s’imposer dans la cour des grands.

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