Le magistrat chargé de l’enquête concernant une Iranienne suspectée d’avoir établi en France une cellule de diffusion de contenus de propagande sur les réseaux sociaux, dont un certain nombre relevaient, pour la justice, de l’« apologie » et de la « provocation en ligne au terrorisme », a bouclé, mercredi 8 octobre, le règlement du dossier, a appris Le Monde de source proche du dossier. Cette affaire sensible est mise en avant par l’Iran comme une possible monnaie d’échange dans le sort des otages français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran dans des conditions très difficiles depuis mai 2022.

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La clôture du dossier ouvre la voie à un procès en janvier 2026, a confirmé jeudi au Monde le parquet du tribunal judiciaire de Paris, alors que cette affaire faisait l’objet d’une information judiciaire ouverte depuis novembre 2024. Cette confirmation intervient le jour du retour en France de Lennart Monterlos, le cyclotouriste franco-allemand de 19 ans qui avait été arrêté et emprisonné en juin en Iran. Le jeune homme est arrivé jeudi 9 octobre au matin, à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, après avoir été acquitté, il y a quelques jours, par la justice iranienne, des accusations d’espionnage qui pesaient contre lui.

Mahdieh Esfandiari, 39 ans, avait été interpellée le 28 février, alors qu’elle s’apprêtait à rentrer en Iran. Elle a depuis été placée en détention provisoire et mise en cause en même temps que deux ressortissants français. Lors de la perquisition de son domicile, plus de 2 000 euros en liquide avaient notamment été retrouvés. Née en Iran, elle était arrivée en France comme étudiante, puis avait ensuite développé différentes activités, dont de la garde d’enfant et une entreprise de traduction, d’interprétariat et d’enseignement.

Faux comptes sur Telegram

Chez Maurizio B., autre mis en cause dans ce dossier, également placé en détention provisoire, a notamment été saisi un exemplaire de Mein Kampf, le brûlot antisémite d’Adolf Hitler, des livrets de propagande en soutien de l’ancien président de la république islamique d’Iran Ebrahim Raïssi et une arme de poing. Cet ambulancier de métier se présentait comme le compagnon de Mahdieh Esfandiari. Un troisième homme a été interpellé dans cette affaire, mais a été remis en liberté sous contrôle judiciaire depuis le mois d’avril.

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