Au quatrième jour de la grève qui immobilise Londres depuis lundi 8 septembre à l’aube, une grille jaune a été placée à l’entrée de la station de métro de Liverpool Street, l’une des plus fréquentées de la capitale britannique, pour en barrer l’entrée. Une dizaine de voyageurs pendulaires, l’air perdu, consultent frénétiquement leurs smartphones en faisant les cent pas devant l’embouchure.
Max, un ingénieur informatique de 31 ans (qui n’a pas souhaité donner son nom complet), débarque depuis l’« Overground », le métro aérien, qui est l’une des seules lignes en service cette semaine. « Normalement, je prends la ligne Piccadilly depuis chez moi, mais j’ai dû me résoudre à effectuer une longue marche pour atteindre une station d’Overground ou de train ces derniers jours, explique-t-il. Pour éviter les heures de pointe, j’écourte mes journées et je travaille en partie depuis la maison. »
Il dit avoir de la sympathie pour les travailleurs en grève mais il s’interroge quant à leurs motivations. « Ils ont obtenu une hausse salariale de 25 % depuis 2020, ce n’est pas rien ! », lance-t-il. Un conducteur de métro touche aujourd’hui 72 000 livres par an (83 200 euros), selon le syndicat National Union of Rail, Maritime and Transport Workers (RMT). En 2024, le salaire moyen dans la capitale s’élevait à 65 994 livres, selon l’Office national des statistiques.
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