Le 31 juillet, la collaboration Hyper-Kamiokande regroupant 22 pays, dont la France, a achevé au Japon l’excavation de la caverne qui accueillera un détecteur géant, à 600 mètres sous terre dans une ancienne mine. Rempli d’eau pure et recouvert de détecteurs de lumière, cet instrument observera le comportement de particules légères et fugaces, les neutrinos, et leurs particules miroirs, les antineutrinos, après un long trajet à travers la Terre.

Ces mesures permettront peut-être de mieux comprendre pourquoi l’antimatière a disparu au profit de la matière au début de l’histoire de l’Univers. Les premières expériences devraient débuter en 2028. Avec Hyper-Kamiokande, le Japon espère décrocher un troisième Nobel en lien avec cette particule élémentaire dont les propriétés, y compris la masse, restent assez largement mystérieuses.

En 2002, Masatoshi Koshiba recevait le célèbre prix pour l’expérience Kamiokande ayant montré l’existence de neutrinos produits dans des réactions cosmiques, comme l’explosion de la supernova SN1987A en 1987. Takaaki Kajita a été, lui, récompensé en 2015, grâce à l’expérience Super-Kamiokande, qui a mesuré l’oscillation des neutrinos, c’est-à-dire leur transformation d’une famille de particules en une autre.

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