
L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
« Un film de Hark Bohm par Fatih Akin. » Le carton qui ouvre Une enfance allemande. Ile d’Amrum, 1945 explicite d’emblée sa drôle de genèse. Fatih Akin avait encouragé Hark Bohm, acteur fétiche de Fassbinder et réalisateur, à tourner un film autour de ses souvenirs de jeunesse auprès de parents nazis convaincus pendant la seconde guerre mondiale sur l’île d’Amrum, en mer du Nord. Celui-ci écrivit le scénario, mais, se sentant trop faible pour le mettre en scène – Hark Bohm est mort le 14 novembre 2025 –, il confia la réalisation du projet à son ami.
Moins fiévreux que les longs-métrages qui ont fait connaître Fatih Akin (Head-On, 2004 ; In The Fade, 2018), Une enfance allemande. Ile d’Amrum, 1945 colle au programme de son titre avec une simplicité qui habite tout le film. Situé au printemps 1945, quelque part autour du suicide d’Hitler et de la capitulation allemande, le récit suit à la trace Nanning (Jasper Billerbeck), 12 ans, qui ouvre peu à peu un œil nouveau sur le monde qui l’entoure. Ce fils d’un dignitaire nazi fait prisonnier, membre des Jeunesses hitlériennes, vit sous l’autorité d’une mère qui, sur le point d’accoucher de son troisième enfant, s’accroche désespérément à sa fidélité au IIIe Reich et d’une tante plus pragmatique et critique.
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