Le rayon banane est entièrement vide. Du côté des robes d’été, il ne reste plus que les très petites et les grandes tailles. Une file s’est formée devant le service clientèle, composée de clients cherchant à se faire rembourser des achats.
Près de trois semaines après la cyberattaque qui a frappé la chaîne de magasins Marks & Spencer dès le 21 avril, son enseigne phare sur Oxford Street, à Londres, en porte encore les stigmates. Une situation qui se répète à l’identique dans les plus de 1 000 magasins que le groupe exploite au Royaume-Uni.
Le groupe a suspendu les commandes en ligne, les retours ne peuvent se faire que dans les boutiques, et de nombreux rayons sont vides car les systèmes de gestion automatisée des stocks ont dû être désactivés. « Nous travaillons jour et nuit pour gérer ce cyberincident et faire en sorte que nos opérations reviennent à la normale le plus rapidement possible », a déclaré, le 2 mai, le directeur général, Stuart Machin, dans un post sur LinkedIn. Interrogée jeudi 8 mai, la société dit ne pas souhaiter communiquer davantage à ce stade.
L’attaque a déjà coûté 30 millions de livres (35,4 millions d’euros) à la chaîne de magasins, a estimé la banque allemande Deutsche Bank dans une note, relevée le 2 mai par Reuters. Son action a chuté 12 % depuis le week-end de Pâques.
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