Dans une station-service à Blois (Loir-et-Cher), le 14 octobre 2022.

Est-ce la peur de voir ressurgir le spectre de la crise des gilets jaunes ? La controverse qui monte ces jours-ci autour d’un dispositif relativement peu connu du grand public permet en tout cas de mesurer l’explosivité du sujet des prix de l’énergie. Son nom : les « certificats d’économie d’énergie », ou CEE. Un mécanisme à propos duquel « on raconte absolument n’importe quoi », s’emportait, lundi 1er décembre, le ministre de l’économie, Roland Lescure, interrogé sur France 2.

De quoi est-il exactement question ? Complexe, le dispositif des CEE a été instauré par une loi en 2005 en vertu du principe polleur-payeur. Il oblige les fournisseurs d’énergie – sous peine de s’exposer à des pénalités financières – à réaliser ou financer des mesures de réduction de la consommation d’énergie ou d’amélioration de l’efficacité énergétique, pour des particuliers, des entreprises ou des collectivités. Par exemple l’isolation d’une toiture, le raccordement d’un bâtiment résidentiel à un réseau de chaleur ou la rénovation d’un éclairage extérieur.

Or ce dispositif 100 % privé est appelé à croître fortement à compter de l’an prochain. Une façon de répondre, en particulier, à la forte hausse des demandes d’aides dans la mobilité électrique et la rénovation énergétique des logements. Et de permettre au gouvernement d’avancer sur les objectifs de décarbonation sans avoir à puiser dans le budget.

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