Les panaches de fumée issus des feux de forêt canadiens, transportés à longue distance du 17 au 19 juillet 2025 et observés depuis l’avion de recherche d’EUBurn.

C’est pour mieux comprendre les mutations des feux de forêt qu’un avion laboratoire commence cet été une campagne d’étude au-dessus de l’Europe. Un ATR-42, rempli de 2 tonnes d’instruments de mesures scientifiques a opéré sa première mission au-dessus du feu de l’Ardèche qui s’est déclaré le 17 juillet dans les Cévennes, et a brûlé 40 hectares. Le lendemain, il faisait de nouveaux relevés sur le feu de Martigues (Bouches-du-Rhône) qui a vu disparaître, en 24 heures, 250 hectares de pinède et qui a affecté près de 120 habitations en périphérie de la ville. Les premiers décollages avaient déjà permis de s’intéresser à la présence en altitude de pollutions provenant des incendies qui brûlent en continu au Canada depuis plus d’un mois.

Là-bas, quelque 3 000 feux actifs ont déjà consumé plus de 5 millions d’hectares et leurs fumées altèrent la couleur des couchers de soleil en Europe, sans qu’on sache vraiment quelles particules nous sont apportées par les masses d’air. « Nous avons fait des prélèvements pour analyser ces aérosols qui constituent globalement un sujet assez mal connu en Europe, même si l’on sait globalement qu’ils ont des effets sur la santé humaine et la biodiversité et peuvent modifier la météo et le climat », rappelle Agnès Borbon, chercheuse en chimie de l’atmosphère à l’université de Clermont-Ferrand.

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