Le siège de Tunisair, à Tunis, en mars 2018.

« TU725. Dérouté. » Il est environ 22 heures, mercredi 25 juin. La nuit vient de tomber sur l’aéroport d’Orly lorsque les passagers de la compagnie Tunisair découvrent sur le tableau d’affichage que leur vol à destination de Tunis, retardé par les violents orages qui balayent l’Ile-de-France ce soir-là, partira finalement de Roissy-Charles-de-Gaulle. Des cars attendent déjà à l’extérieur pour transférer la centaine de voyageurs.

L’organisation est bien huilée et surprend certains d’entre eux. « On dirait qu’ils ont l’habitude », soupçonne un trentenaire franco-tunisien. Qu’il pleuve ou non, « ce vol est tout le temps en retard », déplore un agent de la compagnie, expliquant qu’en raison du couvre-feu en vigueur à Orly entre 23 h 30 et 6 heures, les avions sont « presque systématiquement » réorientés. Les passagers arriveront finalement à destination avec quatre heures de retard.

Entre le 1er et le 8 juillet, les données du site Flightradar24 montrent que ce vol quotidien a été systématiquement perturbé, cumulant près de vingt-trois heures de retard et deux annulations.

« C’est de pire en pire »

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