
La bourrasque Trump a frappé de plein fouet le géant danois des énergies renouvelables, Orsted. La plus grande société d’éolien en mer du monde a perdu 16 % à la Bourse de Copenhague, lundi 25 août. L’action s’établissait à 179 couronnes danoises à la clôture (24 euros), contre 214 avant le week-end, pour une capitalisation globale de 75 milliards de couronnes, soit « à peine » 10 milliards d’euros.
La dégringolade était attendue. Orsted a vu l’un de ses principaux chantiers de fermes éoliennes offshore suspendu par le Bureau de gestion de l’énergie océanique, l’une des agences du département de l’intérieur américain. L’ordre d’arrêter les travaux est tombé vendredi 22 août. La même agence avait pourtant validé le projet en 2024. Selon le Financial Times, elle souhaite désormais se donner le temps de « répondre aux préoccupations liées à la protection des intérêts de sécurité nationale ».
La formulation est floue, mais l’objectif est clair : l’administration a décidé de faire la chasse à l’éolien, dénonçant un gâchis d’argent et assimilant cette énergie aux années Biden avec laquelle elle entend rompre. Le président américain, Donald Trump, avait lui-même annoncé pendant sa campagne vouloir en finir avec l’éolien « dès le premier jour » de son mandat. Sitôt intronisé, il avait ordonné un réexamen des différents projets en cours et la plupart d’entre eux ont été arrêtés ces derniers mois. L’éolien compte pour environ 10 % du mix électrique aux Etats-Unis, avec de très fortes disparités entre Etats. L’éolien en mer, lui, ne représente qu’une infime partie avec seulement trois parcs actifs.
Il vous reste 70.06% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.