Tadej Pogacar s’alimente durant la 11ᵉ étape du Tour de France, entre Albertville (Savoie) et le col du Granon (Hautes-Alpes), le 13 juillet 2022.

Dans l’espace exigu du camion Decathlon-AG2R La Mondiale – 3 mètres carrés à peine –, la cuisine de Maéva Paret-Peintre exerce un étrange pouvoir d’attraction. Derrière ses fourneaux, avec une simple plaque à induction, la diététicienne de l’équipe cycliste réalise la prouesse de nourrir huit coureurs professionnels pendant trois semaines. « C’est sportif », concède-t-elle. En ce mois de juin, une partie de la formation est en stage en altitude en Savoie pour préparer le Tour de France. Et, dans cette optique, l’alimentation est un élément essentiel.

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Le dispositif est identique à celui déployé lors de la Grande Boucle, jusqu’au 27 juillet. La journée commence entre 7 h 30 et 8 h 30 – « pour les plus dormeurs » –, détaille Maéva Paret-Peintre, avec un moment-clé : le petit déjeuner. Riz au lait, omelette, céréales, pancakes, gaufres ou crêpes… Chaque athlète compose son assiette en fonction de ses besoins nutritionnels, liés notamment à sa masse corporelle, expose Julien Louis, le nutritionniste de Decathlon-AG2R La Mondiale.

L’objectif ? Faire des réserves en glycogène, glucide complexe indispensable au stockage et à la libération d’énergie. « Ce repas est important car il faut pouvoir le digérer avant la course mais avoir assez de calories pour tenir pendant cinq heures sur le vélo », résume le médecin, qui supervise et valide les menus de l’équipe pour chaque journée du Tour de France. Par risque d’inconfort digestif, les coureurs sont, par exemple, limités dans leur consommation de fibres – fruits et légumes – avant une étape.

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