
Il ne pouvait en être autrement. L’épilogue championnat de France de rugby entre le Stade toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles (UBB), les deux meilleures équipes de la saison régulière, ne pouvait basculer qu’au terme d’une folle dramaturgie et un combat furieux de corps essorés par la moiteur du Stade de France. Samedi 28 juin, ce sont les Toulousains, champions en titre, qui se sont relevés vainqueurs de la finale du Top 14 (39-33), après prolongation et plus de deux heures trente de jeu. Il faut remonter vingt ans en arrière pour retrouver trace d’une finale de Top 14 conclue en prolongation – Biarritz s’était imposé (37-34) en 2005 face au Stade français.
« On a fait preuve d’un état d’esprit qu’on a rarement eu cette saison. Ce soir, je crois que le Stade toulousain ne doute pas », a réagi l’arrière Thomas Ramos, auteur d’un sans-faute au pied et désigné homme du match. « Il nous semblait que beaucoup de choses nous échappaient mais il y a un truc qui ne nous a pas échappé ce soir, c’est le caractère », s’est réjoui de son côté Ugo Mola, l’entraîneur du Stade.
La victoire des Rouge et Noir est aussi celle de l’expérience voire du savoir faire d’une équipe qui ne sait pas perdre dans les matchs à enjeu, ou si peu. Samedi, les Stadistes ont ajouté un 24e Bouclier de Brennus à leur armoire à trophées, le troisième d’affilée, le cinquième depuis 2019. Ils s’affirment un peu plus encore comme le centre de gravité du rugby français, dépositaires d’un jeu, dit à la toulousaine, enseigné dans toutes les écoles de rugby.
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