
Le groupe TotalEnergies a-t-il trompé les consommateurs en affirmant être un « acteur majeur de la transition énergétique » ? Oui, a répondu en substance, jeudi 23 octobre, le tribunal judiciaire de Paris, saisi en 2022 par les ONG Greenpeace France, les Amis de la Terre France et Notre affaire à tous. Le collectif ciblait la campagne de communication déployée par le géant pétrolier français en 2021, à l’occasion de son changement de nom de Total en TotalEnergies, et plus particulièrement ses messages sur ses objectifs de « neutralité carbone ».
La multinationale « a délibérément fait état d’une allégation environnementale de nature à induire en erreur le consommateur, en lui laissant croire, qu’en achetant ses produits ou ses services, il participait à l’émergence d’une économie à faible intensité carbone », indique ainsi le tribunal.
En 2021, la major annonçait sa « transformation » en groupe multi-énergies, du pétrole au solaire et à l’éolien. Elle assurait vouloir « contribuer à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, ensemble avec la société », notamment grâce à ses « produits énergétiques de moins en moins carbonés ». Mais sans préciser, souligne le tribunal, qu’elle suivait « son propre scénario », incluant toujours d’importants investissements dans le pétrole et le gaz, à rebours des préconisations des scientifiques sur le climat.
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