S’il y a un type d’exoplanètes que les astronomes ne s’attendaient pas à observer il y a trente ans, c’est bien celui des mini-Neptune. Et pourtant, à force d’accumuler les observations, ceux-ci ont dû se rendre à l’évidence : ces mini-Neptune sont partout. Sur les 7 464 exoplanètes recensées dans la base de données du site Exoplanet.eu au 2 avril 2025, 1 568 (soit 21 %) sont des mini-Neptune. Une part qui monte à 26,5 % si l’on exclut les planètes non classables, ce qui en fait le type le plus courant des planètes observées jusqu’ici. Une « bizarrerie » que les astronomes, qui vivent dans un Système solaire qui n’en compte aucune, ne s’expliquent pas toujours très bien.
Pour répondre à leurs questions, les scientifiques comptent depuis 2021 sur le télescope spatial James-Webb (JWST) et ses capacités d’observation inédites dans l’infrarouge et le proche infrarouge. C’est ce qu’a notamment fait une équipe américaine qui a publié, le 5 mai, dans The Astrophysical Journal Letters, l’étude de l’atmosphère d’une mini-Neptune, TOI-421b.
A leur grand étonnement, les résultats diffèrent nettement de ceux obtenus sur d’autres mini-Neptune observées par le JWST jusqu’ici. Ces petites planètes gazeuses ont un rayon compris entre 1,9 et 3 fois celui de la Terre (Neptune, en comparaison, est 3,9 fois plus large que notre planète).
Bien plus chaude
Si les résultats doivent être considérés avec prudence, puisque le signal est faible et le « bruit » difficile à réduire, les chercheurs ont mis en évidence des traces de monoxyde de carbone et de dioxyde de soufre, mais, plus important encore, n’ont trouvé aucun signe de dioxyde de carbone ou de méthane. Des données qui suggèrent donc que TOI-421b est une mini-Neptune pauvre en méthane, contrairement aux six autres mini-Neptune que le JWST a étudiées.
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