
C’est devenu un exercice saisonnier : identifier, au fil de l’été, les hôpitaux dont les services d’urgences ferment – quelques heures, un jour, une nuit ou plusieurs d’affilée. Comparer avec l’année précédente, mais aussi avec l’avant-Covid, l’après-Covid…
La saison estivale, pour les urgences, est une période tendue, parce que les bras manquent un peu plus, du fait des congés des soignants, et que des lits ferment à tous les étages de l’hôpital. Parce que, dans beaucoup de villes touristiques, aussi, la population s’accroît alors que les températures grimpent.
L’été 2025 n’échappe pas à la règle, avec, depuis plusieurs jours déjà, des services sous forte pression. C’est le cas dans le département du Var, où, le 8 juillet, le premier niveau du plan blanc – ce système de crise permettant aux établissements de se réorganiser, de rappeler des soignants… – a été activé au centre hospitalier intercommunal de Toulon – La Seyne-sur-Mer et au centre hospitalier d’Hyères, deux établissements sous direction commune.
« [En 2024], c’étaient des hôpitaux de l’est du Var qui avaient dû diminuer leur accueil et nous renvoyer des patients, décrit l’urgentiste toulonnaise Muriel Vergne, porte-parole départementale du syndicat SAMU Urgences de France. Cet été, c’est à l’ouest que cela coince, et ça majore notre activité, même avec les heures supplémentaires qu’aucun de nous ne compte plus. »
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