La réaction de joie de Victoria Mboko après sa victoire contre Naomi Osaka, en finale du simple dames des Masters 1000 de Montréal (Canada), le 7 août 2025.

Elle est allée au bout de l’exploit. La joueuse de tennis de 18 ans, Victoria Mboko, a remporté à domicile, jeudi 7 août, l’Open du Canada à Montréal, en battant en finale la Japonaise Naomi Osaka (2-6, 6-4, 6-1), s’offrant ainsi la tête d’une quatrième joueuse ayant gagné au moins un tournoi du Grand Chelem dans sa carrière.

« Merci Montréal je vous aime », a lancé, en français à l’issue d’un discours en anglais, la nouvelle pépite du tennis canadien, 85e mondiale, elle qui décroche son premier tournoi WTA 1000 – la catégorie la plus élevée après les Grand Chelems.

Mboko, encore 350e mondiale fin 2024, réussit une immense année 2025 (quatre autres tournois gagnés sur le circuit secondaire, 3e tour à Roland-Garros) et fera son entrée parmi les trente meilleures joueuses du monde dès vendredi 8 août, alors que le tournoi WTA 1000 de Cincinnati a débuté jeudi.

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Poussée par le public

Née aux Etats-Unis de parents ayant quitté en 1999 la République démocratique du Congo, Victoria Mboko a grandi au Canada. Quatrième de sa fratrie à attraper une raquette de tennis, dès l’âge de trois ans, elle a progressé avec pour modèle Serena Williams.

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Invitée par les organisateurs du tournoi, Mboko, qui peut compter dans son staff la Française Nathalie Tauziat – ancienne numéro 3 mondiale –, a notamment éliminé lors de son parcours à Montréal la numéro 2 mondiale, Coco Gauff (récente vainqueure à Roland-Garros) ainsi que Sofia Kenin (Australie 2020) puis Elena Rybakina (Wimbledon 2022) en demi-finale.

Jeudi, le conte de fées a pourtant semblé devoir s’arrêter lorsque la Canadienne, peu en rythme et souvent à la faute, a été largement dominée lors de la première manche par Osaka, très solide (6-2). Mais la Japonaise, breakée d’entrée de deuxième manche, a semblé gênée par le regain d’énergie du public, qui applaudissait lourdement ses fautes, avant de complètement baisser les bras.

Osaka submergée

Un deuxième set chaotique voyait Osaka balancer des balles sans conviction et enchaîner au service sans respirer, pendant que Mboko ne parvenait pas à complètement en profiter en offrant des jeux à grand renfort de doubles fautes. Portée par un public bouillant, la Canadienne, qui fêtera ses 19 ans à la fin du mois d’août, parvenait néanmoins à s’imposer 6 jeux à 4.

Elle a ensuite retrouvé son rythme pour dérouler dans la troisième manche, profitant des erreurs de son adversaire pour l’emporter aisément 6-1, et parachever son chef-d’œuvre aux dépens de la Japonaise qui retrouvait la finale d’un tournoi de ce niveau pour la première fois depuis son retour de maternité début 2024.

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L’ancienne numéro un mondiale n’a plus été titrée depuis son sacre à l’Open d’Australie en janvier 2021, son quatrième en Grand Chelem. Malgré son bon tournoi canadien, elle a paru jeudi submergée par ses émotions, elle qui avait fait état dans le passé de problèmes de santé mentale.

« Merci, j’imagine (…) j’espère que vous avez passé une bonne soirée », a-t-elle lancé, grinçante, au public, lors d’un mini-discours sans un mot pour son adversaire, adressé les larmes aux yeux.

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Le Monde avec AFP

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