C’est une forme de trêve dans la bataille qui secoue, depuis plusieurs années, le secteur des « towercos » (tower companies), des compagnies de tours. Parmi ces acteurs méconnus du grand public, il y a l’espagnol Cellnex, Totem, filiale d’Orange, TDF ou les américains ATC et Phoenix Tower. Ils possèdent la grande majorité des 60 000 points hauts (pylônes, toits-terrasses ou châteaux d’eau), qu’ils louent aux opérateurs de télécoms pour y greffer leurs antennes et apporter la 4G et la 5G dans tout l’Hexagone.

Mais le marché est, depuis des années, bousculé par Valocîme, un nouvel arrivant, qui multiplie les litiges devant les tribunaux avec les towerco. Selon nos informations, Cellnex, qui possède plus du quart du marché du marché français, a conclu un accord à l’amiable avec Valocîme pour mettre un terme à des poursuites judiciaires entre eux. Interrogé, Cellnex ne fait pas de commentaire. Idem pour Valocîme : à ce sujet, « je ne […] dirai rien », répète Frédéric Zimer, celui qui l’a fondée, en 2017.
Ces litiges concernent des terrains où Cellnex a érigé ses tours d’antennes, mais dont Valocîme a réussi à chiper les baux en proposant à leurs propriétaires un loyer très supérieur. La méthode du nouvel arrivant est toujours la même : lorsque son bail débute, il propose à la towerco de racheter son pylône « au prix de [sa] construction », précise M. Zimer, avec l’objectif de récupérer, in fine, son contrat avec l’opérateur de télécoms. Dans le cas contraire, la towerco est priée de quitter les lieux et de démonter son infrastructure, sous peine de poursuites judiciaires.
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