
Dans l’arène brûlante de Kigali, dimanche 28 septembre, le contraste était saisissant. Brisés par l’effort, la plupart des participants de la course en ligne des Mondiaux de cyclisme organisés dans la capitale rwandaise s’affaissaient sur le bitume ou s’agrippaient aux barrières pour reprendre leur souffle. Tadej Pogacar, lui, distribuait les sourires comme si de rien n’était. Au moment de passer le portique en vainqueur, le Slovène avait encore la lucidité d’ouvrir ses bras, saluant la foule massée aux abords du centre de convention. Pourtant, à en croire le désormais double champion du monde, « c’était vraiment difficile de finir ».
Un an après son premier sacre, à Zurich (Suisse), le « petit cannibale », 27 ans, a conservé sa couronne et pour bâtir ce nouveau triomphe, il a choisi la manière forte, frôlant le déraisonnable. Il y eut d’abord cette première offensive, alors qu’il restait 104 kilomètres à parcourir avant la délivrance, emmenant dans sa roue ses coéquipiers au sein de la formation UAE Team Emirates-XRG, le Mexicain Isaac del Toro et l’Espagnol Juan Ayuso. Ces derniers l’ont accompagné, un temps, avant de céder l’un après l’autre.
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