
Peut-on encore parler de coup de massue face à ce que presque l’intégralité du peloton prévoyait ? Le Tour de France n’a pas encore rendu son verdict, loin s’en faut, puisqu’il vient tout juste d’attaquer les étapes de montagne et que la route est encore longue jusqu’à Paris. Mais Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG) en a, provisoirement, édulcoré le suspense en remportant la 12ᵉ étape, jeudi 17 juillet, à Hautacam (Hautes-Pyrénées), avec plus de deux minutes d’avance sur Jonas Vingegaard (Visma-Lease a Bike) et treize sur Ben Healy (EF Education-EasyPost), qui portait le maillot jaune au départ d’Auch.
Le champion du monde n’a pas encore porté l’estocade à son principal rival, mais le Danois se trouve désormais relégué à plus de trois minutes au classement général. Pourtant, en observant Emmanuel Macron – en déplacement à Hautacam, jeudi – analyser le visage émacié mais éclatant de bonheur de Tadej Pogacar sur la ligne d’arrivée, nous revenait cette maxime d’un autre président de la République : « Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille. »
Car pour le Slovène et sa formation, après un début de Tour idéal, les ennuis s’étaient accumulés ces derniers jours, de sorte que pointait la possibilité d’un renversement de situation favorable à Jonas Vingegaard dans les Pyrénées. L’abandon de Joao Almeida et le virus de Pavel Sivakov – deux coéquipiers très importants pour Pogacar – avaient diminué la force de frappe de la formation UAE Team Emirates-XRG. Surtout, la chute à vive allure de Tadej Pogacar, dans les rues de Toulouse, mercredi, à la fin de la 11ᵉ étape, aurait pu le diminuer.
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