Le président de transition syrien, Ahmed Al-Charaa, à Alep (Syrie), le 27 mai 2025.

Une désescalade était espérée, samedi 19 juillet, après six jours d’affrontements, entachés d’exactions, entre les combattants bédouins, les factions druzes et les forces gouvernementales syriennes à Souweïda, qui ont fait des centaines de morts dans la province à majorité druze du sud du pays.

La crise ouverte entre le nouveau pouvoir de Damas et les Druzes est néanmoins loin d’être réglée. Et le président de transition, Ahmed Al-Charaa, sort affaibli de son bras de fer avec la direction druze et Israël, intervenu en faveur de cette minorité religieuse. Il a non seulement échoué à restaurer la souveraineté de Damas sur ce territoire, mais également à s’ériger en figure protectrice et unificatrice entre des communautés déchirées par quatorze ans de guerre civile.

Les forces gouvernementales se sont déployées, vendredi soir, sur les grands axes menant à la province de Souweïda pour empêcher l’arrivée de milliers de membres de tribus bédouines, venus de tout le pays en renfort des combattants bédouins engagés, depuis jeudi, dans un huis clos meurtrier avec les factions druzes de Souweïda. Les autorités de Damas, réduites au rang de spectatrices après avoir retiré leurs troupes sous la pression des bombardements israéliens, ont annoncé l’envoi d’une force spéciale d’interposition dans la ville assiégée, au bord de la catastrophe humanitaire. Il a fallu, pour cela, que le nouveau pouvoir syrien scelle un accord de cessez-le-feu avec Israël.

Il vous reste 76.2% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version