Yowa-Angélys Tshikaya (Johanna Diallo) dans la série  « Bistronomia », créée par Marie-Sophie Chambon.

FRANCE TV SLASH – À LA DEMANDE – MINISÉRIE

Une précaution s’impose. Bistronomia n’est pas, comme on aurait pu le craindre au vu des premières images, un The Bear à la française, même si les deux séries partagent un goût identique pour les gros plans sur des visages traversés d’émotion, ainsi que l’idée d’un artisanat qui s’invente partout, et pas seulement en cuisine.

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Mais les deux projets puisent leurs racines dans deux contextes très différents, puisque à l’origine de Bistronomia il y a deux anciens du mouvement fooding, Alexandre Cammas et Marine Bidaud, et leur envie de raconter ce tournant passionnant de la restauration française auquel ils ont assisté (et contribué) dans les années 2000. Leurs souvenirs et leurs expériences sont le socle de la série créée par Marie-Sophie Chambon pour France TV Slash, qui se déroule en 2005 à Paris.

Galvanisée par la richesse de son sujet, Bistronomia est très pressée de tout dire et de tout montrer. Cela donne un premier épisode virevoltant mais très schématique, dans lequel les enjeux de la série nous sont servis bien rangés sur un plateau. Johanna (Yowa-Angélys Tshikaya), enfant de la cité, tente de se tailler au forceps une place dans les rangs du Régent, un établissement étoilé. En salle, Amandine (Louise Labèque), ex-Sciences Po reconvertie dans l’hôtellerie, essaie de faire oublier ses origines bourgeoises et surtout d’éviter un chef de rang harceleur. Vivian (Edouard Sulpice), jeune plume gastronomique, tanne quant à lui le directeur du guide Michelet (sic) pour intégrer la publication et secouer une rédaction qui ronronne.

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