François Bayrou à Rochefort (Charente-Maritime) le 7 août 2025.

L’annonce a fait s’étrangler les élus alsaciens et mosellans. Vendredi 8 août, le premier ministre envoyait un document d’orientation aux partenaires sociaux, afin de préparer les discussions qui doivent avoir lieu à partir du 1er septembre.

Ce texte, révélé le 10 août par l’AFP et Les Echos, réaffirme la volonté de François Bayrou de supprimer deux jours fériés afin de trouver des économies pour le budget 2026 : le lundi de Pâques et le 8-Mai. « Les éventuelles spécificités à prévoir pour l’Alsace, la Moselle et Saint-Pierre-et-Miquelon pourront être discutées également », précise plus loin le document émis par Matignon.

Dans ces conditions, les élus du Grand-Est avaient des raisons de croire que les jours fériés spécifiques à leurs territoires – la Saint Etienne, fêtée le 26 décembre, et le vendredi saint – étaient également menacés. Dimanche, la députée Renaissance du Haut-Rhin s’est empressée de contacter le premier ministre pour lui demander des explications. « Il m’a répondu qu’il ne parlait que des jours fériés nationaux », confirme Brigitte Klinkert au Monde.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La suppression de deux jours fériés, défendue par François Bayrou, devrait avoir un impact limité sur la croissance

Pourquoi, dans ce cas, évoquer les spécificités de l’Alsace, de la Moselle et de Saint-Pierre-et-Miquelon ? Il s’agit, répond le cabinet du premier ministre, de « rassurer [les partenaires sociaux] sur les spécificités associées à la journée de solidarité ». En Alsace et en Moselle, les employeurs n’ont pas le droit de fixer cette journée non rémunérée sur un jour férié propre à ces territoires : le 26 décembre et le vendredi saint, auxquels s’ajoute le 25 décembre. A Saint-Pierre-et-Miquelon, la journée de solidarité ne s’applique pas.

Il vous reste 49.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version