Le créateur italien Giorgio Armani, à la fashion week de Milan (Italie), le 19 juin 2023.

Les enchères vont commencer entre les géants du secteur du luxe pour mettre la main sur la prestigieuse maison de couture italienne Armani. Son fondateur, Giorgio Armani, mort le 4 septembre, l’a voulu ainsi dans son testament publié le 8 septembre par la presse italienne. Les dernières volontés de celui que toute l’Italie appelait le « Roi Giorgio » sont rassemblées dans deux documents distincts.

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Le premier, datant du 15 mars, désigne les héritiers du couturier et les parts qui leur reviennent, à commencer par son bras droit et dernier compagnon, Leo Dell’Orco qui, selon Giorgio Armani, « faisait partie de la famille ». M. Dell’Orco aura 40 % des droits de vote au sein du groupe Armani et hérite de la plupart du patrimoine immobilier du couturier à Milan, New York ou Saint-Tropez. Les deux neveux du créateur se voient, quant à eux, attribuer 15 % des parts du groupe, dont le chiffre d’affaires s’est élevé à 2,3 milliards d’euros en 2024.

Le second document, daté du 5 avril, est plus surprenant et prend les formes d’un appel d’offres, sélection des candidats incluse. Giorgio Armani demande en effet à ses héritiers de faire entrer au capital une multinationale, en mentionnant ses préférences. Trois noms sont écrits noir sur blanc : EssilorLuxottica, leader mondial des lunettes, le groupe LVMH, leader mondial du luxe, et L’Oréal, numéro un mondial des cosmétiques. Selon les termes du testament, le groupe Armani doit céder 15 % de ses parts à l’un des trois groupes, dans un délai de douze à dix-huit mois, puis l’actionnaire retenu aura la possibilité de prendre à terme le contrôle en acquérant entre 30 % et 54,9 % du reste du capital.

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