Les chanteurs « ne reçoivent pas une juste rémunération » avec « les services de streaming musical », estime Emmanuel Macron, dans un entretien au magazine culturel américain Variety mercredi 9 octobre.

« Aujourd’hui, avec les services de streaming musical, les chanteurs ne reçoivent pas une juste rémunération », énonce ainsi le président de la République, déplorant que le système économique dominant décide « de très bien rémunérer les personnes qui sont beaucoup streamées. »

Aujourd’hui, un abonné, qui paye près de 12 euros par mois sur une plateforme de streaming musical et n’écoute pas les musiciens les plus populaires, voit pourtant la majeure partie de cette somme migrer vers les artistes les plus « streamés ». C’est ce qu’on appelle le « Market Centric », soit au prorata des écoutes totales.

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« Dans le domaine musical, par exemple, [le modèle] sous-estime divers artistes qui ont une audience moyenne, alors qu’un artiste qui est soudainement téléchargé par quelques jeunes pendant quelques mois sera assez bien rémunéré », poursuit le président de la République.

Emmanuel Macron aimerait ainsi « peut-être voir des chanteurs [français] comme Etienne Daho ou Barbara Pravi gagner un peu d’argent en même temps que Taylor Swift, pour que ce ne soit pas à sens unique. Le modèle des streamers est aujourd’hui biaisé ».

Les opposants au « Market Centric » militent pour un modèle appelé « User Centric », centré, lui, sur les écoutes individuelles des abonnés.

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Le Monde avec AFP

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