Le marcheur tricolore a tenté sa chance en partant seul en tête peu avant le 15e kilomètre de course, jeudi à Budapest, avant d’être finalement disqualifié par les juges.
Du panache, à défaut d’une médaille. Aurélien Quinion a animé le 35 kilomètres marche, jeudi 24 août, lors des championnats du monde d’athlétisme de Budapest (Hongrie). Le Français, présent dans le groupe de tête, a décidé de placer une attaque à l’attaque du 15e kilomètre et s’est retrouvé seul en tête. L’écart s’est creusé progressivement, jusqu’à atteindre une petite quarantaine de secondes.
Dans la chaleur hongroise, le clan français s’est mis à rêver d’une divine surprise, et d’un nouveau titre mondial pour un marcheur, après le sacre de Yohann Diniz à Londres en 2017.
Pendant une dizaine de kilomètres, Aurélien Quinion semblait en mesure d’accomplir un authentique exploit, puis tout s’est compliqué. L’avance a commencé à fondre, les cartons rouges à tomber pour sanctionner sa marche.
A sept kilomètres de l’arrivée, le Tricolore a reçu un troisième avertissement synonyme d’arrêt obligatoire pendant 3 minutes 30. Le rêve s’est envolé, alors que le groupe de favoris était déjà revenu à sa hauteur. Il s’est même transformé en cauchemar quelques minutes plus tard, avec un quatrième carton rouge synonyme de disqualification. “Il a réalisé un super coup, ses adversaires ne l’ont pas vu partir. C’était rigolo de faire ça. C’est un garçon super attachant à entraîner, qui est capable de tout”, a conclu son entraîneur Denis Langlois
La victoire est revenue à l’Espagnol Alvaro Martin, qui réalise le doublé à Budapest après son succès sur 20 km. L’Equatorien Brian Daniel Pintado (2e) et le Japonais Masatora Kawano (3e) complètent le podium. Premier Français, Kevin Campion finit 14e. Chez les femmes, Maria Perez, titrée sur le 20 km marche, a doublé la mise sur le 35 km en devançant la Péruvienne Kimberly Garcia Leon et la Grecque Antigoni Ntrismpioti.
