Grâce à une prise de risque payante, Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse ont dépassé, jeudi, Charles Caudrelier et Erwan Israël (Maxi Edmond de Rothschild) et François Gabart et Tom Laperche (SVR Lazartigue), respectivement deuxièmes et troisièmes.
Deux plans d’eau, deux ambiances. Cinq jours après le départ de la 16e Transat Jacques-Vabre, les Imoca ont essuyé la tempête Ciaran à quai au Havre, tandis que les Ultim ont retrouvé le vent, vendredi 3 novembre, dans un paysage enchanteur au large des Canaries. “Cela a bien secoué dans le port du Havre. Mais globalement, il n’y a rien à signaler pour les bateaux amarrés et le pic est passé”, a expliqué jeudi soir à l’AFP le navigateur Maxime Sorel (V and B – Monbana – Mayenne). Des rafales à plus de 110 km/h ont balayé Le Havre de mercredi à jeudi, générant d’imposantes gerbes d’eau qui frappaient les coques et les ponts des 40 bateaux encore amarrés.
A l’issue d’une réunion entre les équipes et l’organisation jeudi en fin d’après-midi, la date de la libération des Imoca a encore été repoussée. “La possibilité évoquée (mercredi) de voir s’élancer les Imoca dimanche est désormais exclue, notamment à cause du renforcement du vent de secteur ouest, très impactant au large du Havre”, a expliqué le directeur de course Francis Le Goff. L’organisation a précisé qu’elle travaillait désormais “sur un scénario de départ dont une première option serait mardi en tout début de matinée”. Abrités à la base nautique de Lorient, les Ocean Fifty et les Class 40 ont aussi été secoués toute la journée. Leur départ n’est pas prévu avant lundi inclus.
Les cinq Ultim regroupés en moins de 50 miles
Pour l’instant, ils ne sont toujours que cinq bateaux actuellement en course, les maxi-trimarans Ultim. Ils sont entrés jeudi soir dans les Alizés, au sud des Canaries, avec des conditions “plus clémentes” et surtout plus appréciables pour les marins. “Ces bateaux sont juste incroyables. Il y a 10 nœuds (19 km/h) de vent et on est à 30 nœuds (55 km/h)”, s’est réjoui François Gabart (SVR Lazartigue), sourire aux lèvres dans une vidéo filmée jeudi à l’extérieur de son voilier, montrant un paysage ensoleillé.
Les cinq géants des mers se sont regroupés en moins de 50 milles nautiques alors que l’écart entre le premier et le cinquième était monté jusqu’à environ 200 milles avant la zone pétole traversée au nord de Madère. Grâce à un choix stratégique audacieux, le Maxi Banque Populaire XI, barré par Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse, a pris la tête de la flotte.
A la différence des quatre autres bateaux, il a contourné Madère par le nord. “On voulait éviter le dévent de l’île (…) se positionner dans l’ouest pour avoir plus de pression et se positionner pour la suite de la course”, a expliqué Le Cléac’h dans sa vacation du jour. Les cinq équipages sont attendus dimanche près de l’archipel Saint-Pierre et Saint-Paul, avant de prendre en ligne droite la direction de la Martinique.
Derrière Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse, Charles Caudrelier et Erwan Israël (Maxi Edmond de Rothschild) et François Gabart et Tom Laperche (SVR Lazartigue) sont respectivement deuxièmes et troisièmes. Thomas Coville et Thomas Rouxel (Sodebo Ultim 3) pointent en quatrième position, quand Anthony Marchand et Thierry Chabagny (Actual Ultim 3) ferment eux le classement.
