Menés à la pause, les Dogues sont revenus dans la partie à Bollaert (1-1), samedi. Ils continuent de s’affirmer comme des candidats crédibles aux places européennes.
Ce Losc en a sous la semelle. Mené à la mi-temps après un but contre son camp de José Fonte (41e), Lille a décroché un match nul sur la pelouse de son rival lensois (1-1), samedi 4 mars. Ce point, acquis grâce à une égalisation de Jonathan David (69e), freine certes les Dogues, toujours sixièmes de Ligue 1 à six points du podium, mais le rendu consistant accrédite leur candidature pour des places européennes à l’approche du sprint final.
Une telle conclusion n’était pourtant pas courue d’avance, au terme d’un premier acte délicat. “On n’a pas été très forts, a reconnu l’attaquant Jonathan David, auteur de son 50e but en Ligue 1, au micro de Prime Vidéo. Le coach nous a dit qu’il fallait avoir plus de courage en 2e mi-temps, et on a eu plus d’opportunités.” Les principes exigeants de l’esthète Paulo Fonseca ont ainsi davantage été visibles après la pause. “On n’a pas changé les joueurs à la pause, mais l’attitude“, a confirmé l’entraîneur adjoint Jorge Maciel en conférence de presse.
Ses joueurs sont même passés proches de l’emporter, mais ont buté sur un Brice Samba intraitable. Le gardien lensois, dans une forme qui fait de lui un prétendant naturel aux Bleus, a préservé le nul des siens avec plusieurs parades de haut vol (79e, 80e, 90+1e).
Dominateurs dans le jeu (62% de possession sur le match), les Lillois, portés par leur feu follet Jonathan Bamba, ont remué le Racing comme rarement à Bollaert cette saison. Avant eux, seul Nice (1-0 le 1er février) avait ramené des points de son déplacement artésien. “J’ai un sentiment de fierté sur la 2e mi-temps, a confirmé le très loquace Maciel. Mais à la fin, on a des regrets. Il ne faut pas réagir, mais plutôt anticiper dès le coup d’envoi.”
Lens marque le pas
Les Dogues ont également profité des largesses de Lensois qui confirment leur passe délicate. Malgré un premier acte de bonne facture, un Seko Fofana sur la pente ascendante et un pressing haut payant, ils n’ont cadré qu’un seul tir. “On n’a pas été assez constants sur la durée du match”, s’est désolé le milieu Adrien Thomasson sur Prime Vidéo. Cette inconstance trouve un écho dans les résultats de son équipe, victorieuse d’un seul de ses sept derniers matches de Ligue 1 et éliminée de la Coupe de France cette semaine.
L’avance acquise au gré d’une entame de saison quasi-parfaite maintient Lens dans le coup. Mieux, les Sang et Or sont virtuellement troisièmes, en attendant le déplacement de Monaco à Troyes dimanche. Mais cette baisse de régime pourrait plomber les ambitions d’un club qui se prend à rêver de Ligue des champions.
