Devant le bâtiment du tribunal de West Kowloon, lors du procès de Jimmy Lai, fondateur du journal prodémocratie « Apple Daily », à Hongkong, le 15 août 2025.

Le tribunal de West Kowloon a mis en délibéré, jeudi 28 août, sa décision au procès du magnat des médias Jimmy Lai, sans donner de date pour le verdict. A 77 ans, il est jugé pour « collusion avec des forces étrangères » et « publications séditieuses », en vertu de la loi sur la sécurité nationale instaurée par Pékin en 2020. A l’isolement depuis plus de mille sept cents jours, il encourt désormais la réclusion à perpétuité.

Durant ces cent cinquante-six jours d’audience, l’accusation s’est principalement appuyée sur les échanges du militant prodémocratie avec des responsables politiques américains, les rencontres qu’il a tenues avec certains d’entre eux, ainsi que sur ses prises de position publiques, dans les médias comme sur les réseaux sociaux. En face, l’avocat de la défense, Robert Pang, s’est penché sur les 160 articles de presse incriminés, mais aussi sur une vidéo diffusée en direct en 2020 sur le site d’Apple Daily, le journal fondé par Jimmy Lai.

Dans cette séquence, Jimmy Lai mettait en garde contre l’attitude selon lui agressive de Pékin à l’égard du « peuple de Hongkong » et sur la scène internationale, estimant qu’elle perdurerait tant que Xi Jinping resterait au pouvoir. Me Robert Pang a souvent insisté sur le fait que Jimmy Lai commentait simplement l’actualité et que ses propos relevaient de la liberté d’expression. « Il commente les affaires du monde », comme on le fait « autour d’une table de dim sum [une spécialité de la cuisine cantonaise] », a-t-il lancé à la cour, jeudi 21 août. « Ce n’est donc pas une demande de retrait de Xi Jinping. »

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