Solenne Gaucher, à Paris, en 2024.

Solenne Gaucher donne rendez-vous à l’Institut Henri-Poincaré, haut lieu des mathématiques, dans le Quartier latin de la capitale, rue Pierre-et-Marie-Curie. Au mur, une ancienne plaque de rue mentionne encore le seul nom du physicien – l’ajout du nom de son épouse date de 1967. Le rectangle bleu nuit est coiffé d’une silhouette à l’effigie de sa femme, « la seule à avoir deux Nobel dans deux sciences différentes [physique et chimie] », comme le rappelle un phylactère placardé sur le mur. Un jour, Solenne Gaucher aura peut-être elle aussi les honneurs d’une rue baptisée à son nom.

La mathématicienne de 31 ans a rejoint, en février, le cercle convoité des enseignants-chercheurs de l’Ecole polytechnique, sept ans après avoir quitté le plateau de Palaiseau (Essonne), son diplôme d’ingénieure sous le bras. « En prépa, on n’était que 25 % de filles, et aux alentours de 18 % dans ma promo à l’X, mais encore moins en mathématiques », précise la jeune femme, dont le destin a voulu qu’elle voie le jour à Orsay, à seulement quelques hectomètres de son futur campus.

Il vous reste 85.98% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version