Soixante-dix-huit « perturbations et contestations » des hommages aux professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard organisés lundi 14 octobre dans les collèges et lycées ont été recensés par le ministère de l’éducation nationale, selon un bilan provisoire communiqué mardi.

Une minute de silence a été observée dans les collèges et lycées de France en mémoire des deux professeurs assassinés par des islamistes radicalisés. Le premier ministre, Michel Barnier, s’est rendu lundi après-midi au collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où enseignait Samuel Paty.

« A midi mardi, 78 incidents ont été signalés dans les académies dans le cadre des hommages à Samuel Paty et Dominique Bernard », a annoncé le ministère, précisant que « l’an dernier, au même moment », il en avait dénombré 230.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Attentat contre Samuel Paty : « La comptabilité des contestations de la minute de silence masque la réponse pédagogique des enseignants »

Plus de 600 sanctions en 2023

« S’agissant des perturbations et contestations recensées, des sanctions disciplinaires sont engagées dans 100 % des cas » et « il y aura une saisine du procureur dans les cas les plus graves », ajoute-t-il. Un nouveau bilan devrait être établi d’ici à la fin de la semaine.

L’an dernier, 605 sanctions, dont 85 exclusions définitives de l’établissement scolaire, ont été prononcées lors de conseils de discipline, après les incidents qui ont émaillé les hommages aux deux professeurs. Il y a eu 454 exclusions au total, dont 85 exclusions définitives de l’établissement, 322 temporaires et 47 définitives avec sursis.

Samuel Paty, âgé de 47 ans, a été poignardé puis décapité par Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d’origine tchétchène, le 16 octobre 2020, à proximité de son collège. Le jeune homme âgé de 18 ans, musulman radicalisé, lui reprochait d’avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. L’émotion suscitée par cet attentat a été ravivée par l’assassinat, le 13 octobre 2023, de Dominique Bernard, 57 ans, poignardé à mort par Mohammed Mogouchkov, un ancien élève fiché pour radicalisation islamiste, devant son établissement d’Arras.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A Arras, un an après l’attentat du 13 octobre 2023, le traumatisme vivace de toute une communauté éducative

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Share.
Exit mobile version