Selon Aymeric Caron, les enfants qui habitent à proximité d’une centrale nucléaire ont plus de risques de développer une leucémie. Cette affirmation est-elle correcte ?
Lors d’une commission sur le nucléaire, le député NUPES Aymeric Caron assurait que les centrales augmentent le risque de leucémie pour les enfants qui habitent à proximité. Il indiquait : “Cette étude de l’INSERM de 2012 évoque un nombre de leucémie infantile supérieur à la moyenne nationale dans un rayon de 5 kilomètres autour des centrales.” Il était alors repris par le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui assurait que “cette étude dit strictement le contraire“. Alors, que dit réellement cette étude de l’INSERM ?
Des analyses supplémentaires nécessaires
Selon FranceInfo, les deux élus ne retiennent que ce qui les arrange. L’étude en question conclut que 14 cas de leucémies ont été dénombrés parmi les enfants vivant à moins de 5 km d’une centrale. C’est deux fois plus que la moyenne. Pour les chercheurs, les résultats suggèrent ainsi un risque possiblement plus élevé.
Aymeric Caron a donc raison sur ce point. Mais ce qu’il ne mentionne pas, c’est que l’étude n’a pas établi de lien clair entre les centrales nucléaires et les leucémies. Il est bien écrit : “Cette association pourrait ne pas être causée par les émissions des centrales.” Jean-Philippe Tanguy a donc raison sur cet aspect. Les auteurs de l’étude concluent que des analyses supplémentaires sont nécessaires, par exemple dans d’autres pays.
