Après 151 entretiens d’embauche non concluants, Samuel, 29 ans et autiste Asperger, décide de lancer son propre business, une crêperie ambulante à Plescop, en Bretagne.
Il y a quelques mois, Samuel, 29 ans, atteint d’autisme, a ouvert une crêperie dans une camionnette dont il est le propre patron et l’unique salarié. Après une insertion professionnelle difficile et de nombreux refus, il décide de lancer sa propre affaire.
“Ils ne voulaient pas de moi, tout simplement”
À 17 ans, Samuel est diagnostiqué autiste Asperger. Sa différence lui a valu des moqueries à l’école et plus tard, la difficulté de trouver un emploi. Celui-ci cherchait “avant tout” un métier où il pouvait gagner sa vie. Il a passé 151 entretiens d’embauche. Aucun n’aboutit sur un potentiel poste. “Je leur précisais que j’avais le droit à une RQTH, qui est normalement tout bénef puisque c’est une aide financière pour l’entreprise et même ça, c’était pas suffisant pour qu’ils m’acceptent” confie Samuel. Après une expérience en tant que tourneur de crêpe dans une boulangerie où son rythme de travail est jugé décalé, Samuel décide de s’embaucher seul et de devenir son propre patron.
“Je vis l’autisme comme une grande force”
Pour Samuel, “la France a beaucoup de retard sur d’autres pays où on connaît déjà l’autisme, où on sait déjà comment prendre en charge et venir en aide”. Depuis qu’il est patron, il vit l’autisme comme une force. Son activité lui permet de travailler sa sociabilité. Dirigé par ses rêves, il se félicite d’être parvenu à ce stade, malgré de nombreuses épreuves. Aujourd’hui, il est porteur d’un message pour tous les autistes: “Faites en sorte de persévérer, parce que vous trouverez toujours des gens pour vous refuser un emploi ou vous mettre en travers de vos rêves. Accrochez-vous, persévérez et ne vous laissez jamais démonter”.
