Deux jours après la découverte de fissures à la centrale de Penly, d’autres ont été découverte toujours à Penly, mais aussi à Cattenom. Le gendarme nucléaire somme EDF de réviser sa stratégie de maintenance.
Le gendarme du nucléaire annonce avoir fait une découverte non-négligeable, vendredi 10 mars. Deux nouvelles fissures profondes ont été détectées sur des conduits d’urgence de la centrale de Penly (Seine-Maritime) et celle de Cattenom (Moselle). Une complication de plus pour EDF, alors qu’une première fissure avait déjà été découverte dans un autre réacteur de la centrale de Penly, deux jours auparavant. Si la corrosion était en cause pour la première, les deux nouvelles sont dues à un phénomène de fatigue thermique lorsqu’une pièce est soumise à de trop grosses variations de température.
Pas de danger immédiat
Il n’y a pas de danger immédiat pour la population, mais ce sont des mauvaises nouvelles pour les centrales. “La question se pose de la présence de fissures aussi profondes sur d’autres réacteurs, qui appelleraient par précaution à les arrêter pour mener les contrôles et les réparations dès que possible”, analyse Yves Marignac, expert nucléaire de l’Institut négaWatt. De quoi soulever des incertitudes sur la production d’électricité en 2023. Le gendarme nucléaire a sommé EDF de réviser sa stratégie de maintenance pour résoudre le problème.
