Au Mexique, la Cour suprême a dépénalisé l’avortement sur l’ensemble du territoire. Cependant, cette décision doit encore être entérinée dans les 20 États du Mexique sur 32 ayant interdit ou strictement restreint l’accès à une interruption volontaire de grossesse.
C’est une nouvelle étape historique pour les droits des femmes au Mexique. Grâce à la décision de la Cour suprême, toutes les femmes du pays pourront avoir accès à l’avortement dans les institutions fédérales de santé, quelles que soient les circonstances. Pour les militants des droits des femmes, c’est presque le bout du tunnel. Si l’avortement est bien dépénalisé, il faut encore entériner cette décision dans les 20 États du Mexique sur 32 ayant interdit ou strictement restreint l’accès à une interruption volontaire de grossesse.
Un pays fracturé
Le Mexique, catholique à 80%, reste profondément fracturé entre partisans et opposants à l’avortement. “Nous continuerons à faire du lobbying. Rappelons-nous ce qu’il s’est passé aux États-Unis. (…) Nous nous arrêterons le jour où le Mexique garantira le droit à la vie, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle”, indique Irma Barrientos, directrice de l’association pour les droits des conçus. Malgré ces divisions, le pays continue d’avancer pas à pas pour le droit à l’avortement. Revers de l’histoire : aujourd’hui, ce sont des femmes américaines qui franchissent parfois la frontière pour avorter ou se procurer des médicaments abortifs au Mexique.
