Chaque vendredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du contient. Cette semaine, rendez-vous au Royaume-Uni avec les groupes Nubiyan Twist, Kokoroko et The Sorcerers, dont les nouveaux albums font écho, entre autres, à l’amapiano sud-africain, au highlife ouest-africain et au jazz éthiopien.
« So Mi Stay (Amapiano Version) », de Nubiyan Twist
On vous avait déjà parlé du collectif londonien Nubiyan Twist à l’occasion de son quatrième album, Find Your Flame, en mai 2024. Le groupe mené par le guitariste et percussionniste Tom Excell est de retour depuis le 13 juin avec NT Soundsystem, un opus dans lequel il réimagine neuf de ses morceaux façon soundsystem, rendant ainsi hommage au riche héritage britannique en la matière, mais aussi aux racines jamaïcaines de la chanteuse, Aziza Jaye.
Ce qui n’empêche pas la formation d’afrojazz de garder un pied en Afrique, notamment à travers les nouvelles versions « afro-fusion » de Slow Breath et « amapiano » de So Mi Stay, où les basses roulantes sont une évocation transparente du dernier avatar de la house sud-africaine.
« Just Can’t Wait », de Kokoroko
C’est un autre groupe chouchou du Monde Afrique. Le septuor londonien Kokoroko fera paraître, vendredi 11 juillet, son deuxième album, Tuff Times Never Last. A la fusion de jazz, de highlife et d’afrobeat qui a fait le succès du groupe depuis son premier EP, en 2019, il ajoute dans ce disque des éléments de R & B britannique des années 1980, de néo-soul, de disco ouest-africain, de bossa-nova et de funk.
« Nous sommes des musiciens de jazz, mais nous essayons de ne pas nous enfermer dans un seul son, explique la trompettiste Sheila Maurice-Grey. Nous commençons à ressentir une certaine liberté et nous voulons être aussi créatifs que possible, sans nous sentir limités. » A l’écoute du morceau Just Can’t Wait, on se languit d’entendre la suite.
« The Great Belt », des Sorcerers
Pour finir, direction Leeds où, depuis dix ans, les Sorcerers explorent et réinventent à leur façon les sonorités éthiopiennes. Composé du batteur Joost Hendrickx, du claviériste Johnny Richards et des multi-instrumentistes Neil Innes et Richard Ormrod, le groupe sortira le 11 juillet son quatrième album, intitulé Other Worlds And Habitats.
Porté par la mélancolie d’un mellotron, le morceau The Great Belt, né lors d’une tournée au Danemark – alors que les musiciens épuisés traversaient un pont qui semblait ne jamais finir –, offre un premier aperçu de ce disque qui entend s’inspirer des œuvres du claviériste éthiopien Hailu Mergia (mais aussi du musicien nigérian William Onyeabor) sans jamais s’enfermer dans les clichés de l’éthiojazz.
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