
Mercredi 2 février 2022, Patrick Drahi, dont la parole est rare, fait son mea culpa. Devant une commission d’enquête du Sénat sur la concentration dans les médias, le propriétaire d’Altice France, la maison mère de SFR, concède, pour la première fois de manière officielle, les ratés de sa politique de « convergence » entre les télécoms et les contenus.
« Parfois, en tant qu’entrepreneur, on fait des erreurs, de grosses bêtises », affirme-t-il notamment à propos de ses investissements dans les droits télévisés du football. Dans la foulée du rachat de l’opérateur au carré rouge, en 2014, l’homme d’affaires avait placé cette stratégie, consistant à proposer des contenus exclusifs à ses abonnés Internet et de téléphonie mobile, au cœur de son projet industriel. Objectif : siphonner des clients à la concurrence et inciter les siens à dépenser davantage. Mais cette stratégie a fait long feu, faute de pouvoir amortir les lourds investissements nécessaires. Ce qui a contribué aux difficultés de SFR, pour lequel Orange, Bouygues Telecom et Free ont proposé une offre de rachat de 17 milliards d’euros mardi 14 octobre – retoquée le lendemain par Altice France.
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