Le pétrolier « SCF Surgut », propriété de l’entreprise publique russe d’hydrocarbures Sovcomflot, sur le Bosphore, à Istanbul, le 4 avril 2024.

Dans son 18e paquet de sanctions contre la Russie, le 18 juillet, l’Union européenne (UE) a pris deux mesures ciblant le pétrole russe. Elle a d’abord baissé le plafond du prix d’achat autorisé pour le brut, désormais fixé à 15 % sous le prix du marché. Supposé plus « dynamique », ce mécanisme remplace le prix maximal précédent, qui fixait à 60 dollars (51 euros) le montant du baril. Par ailleurs, l’UE a ajouté 100 navires supplémentaires sur sa liste des bateaux interdits d’accès aux ports et aux écluses, afin de réduire la « flotte fantôme » de tankers exportant du brut russe.

Quel peut être l’effet de ces nouvelles mesures ? Réponse avec Dmitry Nekrasov, économiste et entrepreneur, expert au Center of Analysis and Strategies in Europe, qu’il a cofondé. L’ancien conseiller du président russe Dmitri Medvedev (2008-2012), qui a rejoint le conseil de coordination de l’opposition et a fini par être poussé à émigrer à Chypre, est très critique sur l’efficacité réelle des sanctions sur l’économie russe. Seules 2 000 des 15 000 mesures auraient atteint leur but, selon lui.

Les nouvelles sanctions européennes sur le pétrole russe seront-elles plus efficaces que les précédentes ?

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