Three Piano Sonatas

Olivier Greif : Sonates pour piano nᵒ 14, « Dans le goût ancien » ; nᵒ 20, « Le Rêve du monde » ; nᵒ 9, « Paradisiac Memories ». Jonathan Benichou (piano).

Pochette de l’album « Olivier Greif », de Jonathan Benichou.

Compositeur prolifique (catalogue avoisinant les 350 numéros, en dépit d’une décennie de silence) et pianiste précoce (il est entré au Conservatoire de Paris à l’âge de 10 ans), Olivier Greif (1950-2000) laisse derrière lui une production de qualité fluctuante, symptomatique d’un créateur qui écrit vite. Au gré des parutions discographiques, il semble évident que toutes ses sonates pour piano (22 au total) n’atteignent pas le niveau de maîtrise de la dernière (« Les Plaisirs de Chérence »). Comme on l’avait noté dans l’album d’Aline Piboule, l’originalité foudroyante (la 21e sonate) succède à l’ordinaire plus ou moins inspiré (la 18e). Il en va de même avec les trois sonates réunies ici. La 14e, « Dans le goût ancien », s’épuise dans le pastiche (le Ravel du Tombeau de Couperin) et dans la facilité. La 20e, « Le Rêve du monde », s’avère tout aussi erratique. La 9e, en revanche, récompense, en fin de programme, l’auditeur pour sa patience, et l’interprète, Jonathan Benichou, infatigable haltérophile du piano, pour son abnégation. Sous-titrée « Paradisiac Memories », cette page écrite à New York sur le mode jazzy offre le meilleur d’Olivier Greif, faux ingénu (souvent) et vrai génie (parfois). Pierre Gervasoni

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