• Aurèle Stroë
    Désobéissance

Aurèle Stroë : Capricci & Ragas, Fantasia quasi una sonata. Noëmi Schindler (violon), Christophe Roy (violoncelle), Christophe Henry (claviers), Ensemble 2e2m, Léo Margue (direction).

Pochette de l’album « Désobéissance », d’Aurèle Stroë.

Le nom d’Aurèle Stroë (1932-2008) n’encombre pas les programmes de concert. Sans doute parce que, avant de déconcerter le public, sa musique, non conventionnelle, doit laisser perplexes les interprètes. Ceux qui s’en sont emparés pour réaliser ce CD monographique ne doivent pas le regretter. Le compositeur roumain a le don d’attirer l’auditeur par une expression énigmatique et, surtout, de le maintenir en haleine jusqu’au bout d’une partition aux allures d’affaire non résolue.

Capricci & Ragas (1990), concerto pour violon et ensemble instrumental atypique, en constitue une suprême illustration. Cette œuvre, remarquablement écrite, évolue entre un premier plan caustique, qui rappelle György Ligeti, et un fond fuyant, à la manière de Giacinto Scelsi. Plus difficiles encore à saisir dans le duo Fantasia quasi una sonata (2005), les intentions du compositeur semblent se concentrer sur des fluctuations de débit entre un violoncelle et piano qui la traverse occasionnellement avec un synthétiseur aux accents d’« envahisseur ». La vérité d’Aurèle Stroë est sans doute ailleurs. P. Gi

Il vous reste 81.95% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version