
Depuis la première secousse du séisme survenu dans la nuit du 31 août, la terre n’a pas cessé de trembler dans l’est de l’Afghanistan. Selon le gouvernement taliban, le bilan s’élève à 2 205 morts et 3 640 de blessés. D’après l’ONU, à Kaboul, ces chiffres seraient toujours « provisoires », les victimes n’ayant pas toutes été retrouvées sous les décombres des maisons détruites dans des zones difficiles d’accès.
De plus, selon les témoignages recueillis par Le Monde auprès d’organisations humanitaires déployées sur le terrain et de rares responsables de santé afghans qui osent s’exprimer, les pertes humaines auraient été aggravées par le manque d’organisation et la priorité donnée par le régime à la religion sur l’efficacité des secours et l’accès aux soins médicaux, notamment pour les femmes.
Mardi, une équipe de la Croix rouge internationale (CICR) s’est rendue dans le village de Massoud, non loin de Mazar Dara, dans le district de Nurgal de la province de Kunar, la plus touchée par le séisme. Après quatre heures de routes très accidentées, elle a découvert un paysage dévasté. « Les 85 maisons du village sont par terre, témoigne Achille Desprez, du CICR, sur les 1 000 habitants, une soixantaine est morte et 130 sont blessés. »
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