« Autoportrait au Rolleiflex », de Péter Nadas (1963).

La littérature hongroise, en dépit de la singularité du hongrois ou peut-être à cause d’elle, s’est imposée comme l’une des plus productives de l’après-guerre en Europe. Elle doit aussi sa renommée à la double expérience du fascisme puis du communisme qui a pesé sur ce pays et que savent refléter ses écrivains. Opposant parfois l’expérimentation littéraire au réalisme social et socialiste, beaucoup sont connus et traduits dans le monde entier, comme György Konrad (1933-2019), Péter Esterhazy (1950-2016), Laszlo Krasznahorkai ou − dans une veine différente − Imre Kertész (1929-2016, Prix Nobel de littérature 2002).

Péter Nadas, né en 1942, dont paraît l’imposante autobiographie de 2017, Ce qui luit dans les ténèbres. Souvenirs d’un narrateur, est un des représentants les plus brillants de cette génération. Désormais octogénaire, il vit retiré dans le village de Gombosszeg (59 habitants), à l’ouest du lac Balaton, non loin de la frontière slovène, pour fuir, le cas échéant.

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